FRANÇOIS STEVENIN

Son parcours et sa formation

Les arts du spectacle ne sont pas une vocation pour François. Ils sont le fruit d’une lente maturation. Le désir d’en faire son métier vient d’un long processus qui, à la base, le destinait à être ingénieur. Des études scientifiques, des rêves d’astronautique, des abonnements à Science & Vie, et rien, mais vraiment rien, de littéraire. Pour autant, artistiquement, le garçon n’est pas totalement démuni, la musique étant extrêmement présente dans sa vie, jusqu’à en faire, même encore aujourd’hui, des études de composition. Mais il ne l’a jamais envisagée comme autre chose qu’un violon d’Ingres (préférant tout de même le Piano), ou éventuellement une corde à son arc. Et quand bien même, son approche de la composition est très mathématique. Chaque note, chaque rythme doit avoir une raison, une logique. Bien loin, a priori, le chant du romantisme.

 

Alors d’où vient un tel revirement de situation ? D’une réflexion, longue, qui a permis à François de se rendre compte que la science n’était pas pour lui une volonté d’expression technique (chose nécessaire à tout bon ingénieur qui se respecte), mais un désir, un souhait de rêve et d’imaginaire. Il ne veut pas envoyer des gens dans l’espace, il veut s’imaginer à leur place. Il devenait logique (évidemment) pour lui de s’embarquer sur le chemin du théâtre. Il commence alors à faire de l’improvisation théâtrale, rejoint L’École des Gens en 2015 en pratique du théâtre, puis 2 ans plus tard en ACT où il joue dans L’Ours de L’Altaï, une pièce de Pierre Berlioux mise en scène par Simon Lapierre, et Building de Léonore Confino sur une mise en scène de Myriam Brochier. La reconversion professionnelle se faisant alors de plus en plus évidente, François rejoint finalement ACT PRO en 2019.

 

Ses activités actuelles et ses envies

Malgré son humour souvent noir, grinçant et caustique, François n’en est pas pour autant quelqu’un de difficile ou cafardeux. Il apprécie a priori toutes les formes de jeux qui lui ont été proposées, qu’elles soient naturalistes, bouffonesques, clownesques, en passant par la Commedia, le combat scénique ou le jeu sans paroles. C’est ce qui le pousse à se lancer dans des projets très différents les uns des autres. On parlera ainsi du projet de mise en scène du Monte-Plat d’Harold Pinter (projet en collaboration avec sa camarade d’ACT PRO, Léa Saget), ou d’un spectacle pour enfant en cours de création (projet en collaboration avec une autre camarade d’ACT PRO, Véronique Desprès).

Il a aussi d’autres projets, plus personnels, en parallèle. Car François possède un vilain défaut, il regarde les gens. En tout bien tout honneur, mais il les observe : réactions, mimiques, façon d’être, de vivre. Il les étudie et les analyse, tels des sujets de laboratoire, avec un regard le plus scientifique et objectif possible (quelques séquelles de ses études, manifestement). Et il aime questionner et se questionner. De fait, il aime les sujets, pièces et films qui interrogent, obligent à sortir des sentiers battus, quitte à brusquer, choquer. C’est par ce biais que son besoin de création se manifeste le plus : il s’attèle depuis quelques années maintenant à écrire. Écriture de pièces sur des sujets de société. Écriture de personnages. L’un d’eux en particulier, un personnage de Commedia dell’arte baptisé « Maudit », dont la cruauté n’a d’égale que la noirceur de son chapeau, et qu’il espère pouvoir mettre prochainement en scène.

 

L'école des gens : https://www.lesgensdubitume.com